Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc Les paroles que Jésus nous adresse ce matin peuvent sembler dures à entendre. Tentons d’en saisir la portée en dégageant les trois conseils qu’il nous donne pour être heureux avec lui. Car il ne s’agit jamais pour lui de renoncer pour renoncer, mais de renoncer pour un plus grand bonheur. Celui qui vient à moi sans me préférer aux membres de sa propre famille ne peut être mon disciple. Jésus se poserait-il en rival de nos proches ? Je ne le crois pas, puisqu’il ne cesse de nous dire que c’est en aimant son prochain qu’on aime Dieu. Ce qu’il dénonce ici, c’est, je crois, le lien de « possession». Car il est une manière de parler de sa femme, de son mari, de ses gosses qui peut cacher une volonté de se les approprier. Jésus dénonce ce que pourrait être l’enfermement dans le cercle familial qui empêcherait l’ouverture à l’autre. Deuxième conseil : Celui qui ne porte pas sa croix ne peut être mon disciple. Chacun d’entre nous a des failles, des limites, une part d’ombre. N’est-ce pas cela la croix ? Et nous sommes tentés parfois de vouloir les nier, en développant une énergie considérable pour les masquer à notre entourage. Jésus nous invite à nous en saisir à bras le corps, afin d’être vrai avec nous-mêmes, avec les autres et avec lui. Dernier conseil : Quand tu te lances dans un projet, prends le temps du discernement et de la préparation, comme cet architecte et ce roi dont il est question. Car il peut être une manière de croire à l’Esprit, de croire à la Providence qui nous dispenserait de la tâche de préparation qui doit toujours s’effectuer avec discernement et rigueur. Ne t’enferme pas dans ton cercle familial ; accepte de voir en face tes failles et tes limites ; prends le temps de préparer la mise en œuvre de tes projets ! Puissions-nous aujourd’hui continuer de mettre à profit ces trois conseils donnés par Jésus !
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