Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » Source : AELF Méditation Père Jean-Marie Petitclerc Deux mots caractérisent l’attitude préconisée par Jésus dans cette parabole du bon berger : la confiance et l’attention à l’égaré. La confiance, tout d’abord. Car il faut une sacrée dose de confiance pour abandonner dans le désert 99 brebis. Mais il sait en qui il peut mettre sa confiance, cette confiance qui fait grandir. L’attention à l’égaré ensuite. Voici qu’il part à la recherche de la brebis perdue, faisant preuve de persévérance jusqu’à ce qu’il la retrouve. Et sa joie est alors immense. Je songe à la joie de ce directeur de lycée, qui fêtait en juin le succès au baccalauréat d’un élève en grande difficulté qu’il avait accueilli en classe de seconde. Et ce succès avait plus de prix à ses yeux que celui des 99 autres bacheliers qui comptaient parmi les « bons » élèves. L’évangile d’aujourd’hui remet en cause l’attitude de celui qui, au prétexte qu’il faut s’occuper des « bons », délaisse la prise en charge de celui qui éprouve des difficultés. L’évangile nous révèle que « confiance à l’égard de ceux qui vont bien », une confiance qui leur permet de grandir, et attention au plus faible peuvent se concilier. Tel fut l’art éducatif de Don Bosco, qui conciliait la confiance accordée aux « compagnies » qui réunissaient des jeunes motivés, tel Dominique Savio, et attention à celui qui se marginalisait, tel Michel Magon. Quelle belle image Jésus nous donne de Dieu, grâce à cette parabole. Un Dieu qui fait confiance, un Dieu qui part à la recherche de l’égaré. Quelques puissent être nos écarts de comportement, nous savons que nous pouvons toujours compter sur la miséricorde de Dieu.
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