Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. Source : AELF Méditation Pasteure Nicole Fabre 1 Jésus leur dit une parabole sur la nécessité pour eux de prier constamment et de ne pas se décourager.2 Il leur dit : « Il y avait dans une ville un juge qui n’avait ni crainte de Dieu ni respect des hommes.3 Et il y avait dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Rends-moi justice contre mon adversaire.4 Il s’y refusa longtemps. Et puis il se dit : Même si je ne crains pas Dieu ni ne respecte les hommes,5 eh bien ! parce que cette veuve m’ennuie, je vais lui rendre justice, pour qu’elle ne vienne pas sans fin me casser la tête. »6 Le Seigneur ajouta : « Ecoutez bien ce que dit ce juge sans justice.7 Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ? Et il les fait attendre !8 Je vous le déclare : il leur fera justice bien vite. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »9 Il dit encore la parabole que voici à certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres :10 « Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était Pharisien et l’autre collecteur d’impôts.11 Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, qui sont voleurs, malfaisants, adultères, ou encore comme ce collecteur d’impôts.12 Je jeûne deux fois par semaine, je paie la dîme de tout ce que je me procure.13 Le collecteur d’impôts, se tenant à distance, ne voulait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant : O Dieu, prends pitié du pécheur que je suis.14 Je vous le déclare : celui-ci redescendit chez lui justifié, et non l’autre, car tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé. » Qu’est-ce que cette foi dont parle le texte, cette foi que le fils de l’homme risque de ne pas trouver sur la terre ? Avouons que la première parabole, nous déroute. Elle met en scène un juge qui nous semble odieux. Oui, mais la fin vient interroger notre regard sur notre prière : ne ressemblons-nous pas parfois, voir souvent à cette veuve ? Nos prières sont insistantes, répétitives car ce que nous demandons nous tient profondément à cœur, comme une veuve dont la vie est devenue très précaire. Prenons le temps de regarder comment nous prions. Peut-être que notre demande peu à peu nous fait parler à Dieu comme s’il était comme ce juge… Qui n’écoute pas, qui se désintéresse de nous, qui ne craint pas Dieu. Notez l’humour du texte ! Notre manière de prier peut amener à faire vivre en nous deux représentations de Dieu à l’opposé l’une de l’autre. Car Dieu est fondamentalement celui qui est proche, qui écoute. La foi, s’est donc savoir à qui l’on s’adresse lorsque l’on prie : un Dieu qui écoute, même nos soupirs dit un texte de Paul, même ce que nous avons de la peine à formuler. Un Dieu qui accueille et qui transforme nous rappelle la deuxième parabole. Mais alors, pourquoi ne fait-il pas ce que nous lui demandons ? Dieu ne fera jamais sans nous. Les psaumes témoigne de cette prière qui véritablement entre en dialogue, interroge Dieu et le reconnait toujours plus pour qui il est vraiment. Sa présence, son écoute est encore plus fine que ce que nous pensons. Et sans se lasser, il nous fait découvrir des chemins de vie, insoupçonnés, même au cœur des situations qui nous contrarient.
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