Évangile de Jésus Christ selon saint Luc En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. » Source : AELF Méditation Pasteur Nicole Fabre Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Paix à cette maison. Et s’il s’y trouve un homme de paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Dites d’abord « paix à cette maison ». Voilà une parole qui révèle le cœur du message que portent ceux qui sont envoyés par Jésus. Elle vaut la peine que nous prenions le temps de l’entendre. La paix, Chalom en hébreux, même racine que Salam en arabe, recouvre la plénitude de relation. Plénitude de relation avec les autres, avec soi-même comme avec Dieu. C’est le souhait, la bénédiction première, et aussi ultime que nous pouvons souhaiter à tout un chacun. Plus que la santé, plus que le bien-être matériel ou la réussite dans nos projets, la seule paix nous enracine au bon endroit. Jésus seul peut nous donner cette paix, cette capacité de relation ajustée vis-à-vis des autres, vis-à-vis de nous-même, vis-à-vis de son Père qui est notre Père. Oui, mais… La période que nous traversons et qui va durer, nous oblige à une certaine distance les uns vis-à-vis des autres. Pour mon travail d’aumônier hospitalier, dans la durée, mon visage n’apparait à l’autre qu’en partie caché. Les gestes de proximité se réduisent. Il nous faut inventer aujourd’hui une manière d’exprimer la relation qui respecte les précautions sanitaires. Mais surtout, il est important de ne pas laisser la gangrène du « chacun pour soi » miner l’élément vital de la relation. Esprit Saint, inspire-nous aujourd’hui et chaque jour. Que nous sachions porter ta paix dans nos gestes, nos paroles, notre attention.
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