Onze projets d’infrastructures, routes, ports secs, ponts, barrages, fibre optique, pour un montant de 4 milliards d’euros, voilà le plan adopté l’an dernier par les chefs d’État des six pays de la Cemac et pour lesquels ils cherchent des financements. « Nous voulons être moins dépendants des matières premières, que la croissance soit plus inclusive, que le développement soit inclusif », explique Daniel Ona Ondo, président de la commission de la Cemac. « C’est pourquoi nous sommes à la recherche de projets qui permettent de développer l’espace de la sous-région, pour que l’on ait une communauté vraiment intégrée. » « Aujourd’hui l’Afrique a des problèmes, et c’est maintenant qu’il faut relancer » Alors que le monde traverse une crise économique profonde, le moment est-il opportun pour chercher des financements ? « Oui », répond Daniel Ona Ondo. « Je sais qu’actuellement il y a une forme d’afro-pessimisme. Nous sommes convaincus du contraire. En économie, on dit qu’il faut acheter quand c’est moins cher et vendre quand c’est cher », dit Daniel Ona Ondo, puis d’ajouter : « Aujourd’hui l’Afrique a des problèmes, et c’est maintenant qu’il faut relancer. Naturellement, comme on dit “aide-toi, le ciel t’aidera”. Nous avons pris des mesures, et la volonté des chefs d’État est inébranlable. Maintenant, nous sommes venus voir nos partenaires pour combler le gap d’investissement et impulser les projets d’infrastructures qui manquent à nos pays. » Des projets transnationaux qui ont un impact sur l’activité économique Autre problème, la réputation des pays de la Cemac en matière de grands projets n’est pas la meilleure qui soit. La Cemac en est consciente, aussi les projets ont-ils été soigneusement sélectionnés. Pas d’éléphant blanc, en quelque sorte, mais des projets transnationaux qui ont un impact sur l’activité économique. Par ailleurs, la Cemac parie sur les partenariats public-privé pour convaincre les investisseurs privés. « Nous avons plutôt mis l’accent sur la capacité des projets à rembourser les fonds investis. Et là, je peux vous assurer que les projets, passé les délais de réalisation de cinq ans, il suffira de dix ans en moyenne pour permettre de rembourser les fonds consentis », déclare Michel-Cyr Wembou, le secrétaire permanent du Programme de réformes éco et fin de la Cemac La Cemac donne rendez-vous aux investisseurs à Paris les 16 et 17 novembre prochain. D’ici là, elle poursuit ses consultations. Un quart des fonds nécessaires au programme ont déjà été trouvés.
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