Transcription
Vous écoutez RFI il est 21h à Paris, 20h en temps universel.
Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Romain, bonsoir à toutes et à tous.
RA : Un grand titre à la une ce soir : l'investiture de Joe Biden à la Maison Blanche. Il est devenu officiellement le 46e président des États-Unis. Dans son discours il a appelé à l'unité après un mandat de Donald Trump marqué par les divisions. Autre temps fort la prestation de serment de Kamala Harris, première femme vice-Présidente des États-Unis.
ZK : Dans ce Journal en français facile vous entendrez un extrait du discours de Joe Biden. Nous retrouverons également à Washington l'une des envoyées spéciales de RFI Stefanie Schuler. Réaction également de partisan de Joe Biden, et les réactions à l'étranger. Une grande partie de cette édition sera consacrée à l'investiture américaine.
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ZK : Joe Biden est donc officiellement le 46e président des États-Unis.
RA : Il a été investi aujourd'hui lors d'une cérémonie inédite. Sans public ou presque en raison de la pandémie de coronavirus. Et sans son prédécesseur Donald Trump, ce qui constituait une première aux États-Unis depuis 150 ans. Avant la cérémonie Donald Trump a en effet quitté la Maison Blanche pour sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Le moment fort de cette cérémonie c'était évidemment le discours de Joe Biden, son discours d'investiture, et donc son premier en tant que président. Il a duré 21 minutes. Je vous propose d'en écouter un extrait. À travers sa victoire Joe Biden a tenu à célébrer la démocratie.
« Nous avons appris à nouveau que la démocratie est précieuse, que la démocratie est fragile. À cette heure, mes amis, la démocratie a prévalu. Aujourd’hui, en ce jour de janvier, je consacre toute mon âme à rassembler l’Amérique, à rassembler les Américains, à rassembler notre nation. Je demande à tout Américain de me suivre dans cet objectif. Il faut rassembler pour surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés : la peur, le ressentiment, la haine, l’extrémisme, la violence, la maladie, le chômage, le manque de perspectives. Ensemble, nous pouvons obtenir de grandes choses. Nous pouvons à nouveau remettre des gens au travail. Nous pouvons à nouveau envoyer nos enfants dans des écoles sûres. Nous pouvons surmonter le virus mortel. Nous pouvons arriver à l’égalité raciale et nous pouvons faire de notre pays à nouveau la force motrice du bien dans le monde. C’est notre moment historique de crises et de défis. Il n’y a qu’un seul chemin à suivre : l’unité. »
RA : L'unité le grand thème du discours de Joe Biden. Et notamment l'égalité raciale comme l'a dit le nouveau président américain après un mandat de Donald Trump marqué par une fracture dans ce domaine-là.
Stefanie Schuler l'une des envoyées spéciales de RFI à Washington, vous avez suivi le discours de Joe Biden depuis la Black Lives Matter Plazza, symbole de la lutte contre le racisme. Car évidemment les attentes sont importantes du côté des afro-américains.
[Transcription manquante]
RA : Stefanie Schuler en direct de Washington pour RFI.
ZK : Autre réaction à ce discours, avant de faire le tour des réactions internationales. La réaction d'une employée du département d'État.
RA : Tissia a suivi le discours à l'extérieur d'un bar situé à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche. L'un des rares bars ouvert dans un capitale américaine quasiment fermée. Elle tient une bouteille de champagne et elle réagit au discours de Joe Biden.
« J’ai adoré. Il était tellement inspirant ! Ce discours ce n’était pas de la rhétorique. Fini les mensonges c’était un discours de vérité. C’est quelque chose qui nous a manqué pendant 4 ans. Et je suis heureuse, je suis heureuse qu’il nous ait rendu cela. Ça a nous été au fond de nous, mais il sera le dirigeant qui nous fera prendre conscience que ces valeurs sont en nous. »
RA : Tissia employée au département d'État rencontrée à Washington par Marie Normand.
Ce qu'il fallait également retenir de cette investiture : la prestation de serment de Kamala Harris, c'est historique car c'est la première fois qu'une femme devient vice-présidente américaine. Et puis pour l'aspect folklorique, la prestation de Lady Gaga, la star américaine qui n'est pas passée inaperçue avec sa robe rouge et noire, et qui a interprété l'hymne américain.
ZK : Les réactions sont nombreuses ce soir à travers le monde après cette cérémonie d'investiture.
RA : Le pape François appelle Joe Biden à œuvrer pour la réconciliation et la paix, aux États-Unis « et entre les nations du monde ». Le tweet d'Emmanuel Macron, « Welcome back » dans l'Accord de Paris sur le climat écrit le président français, autrement dit bienvenue à nouveau dans l'accord de Paris puisque c'est l'un des grands engagements de Joe Biden après le retrait de Donald Trump.
Et puis direction Moscou. Les relations États-Unis/Russie historiquement tendues. Et les autorités russes disent ne pas attendre « grand-chose » de Joe Biden et de son administration. Le Kremlin se méfie du nouveau président américain et de son équipe, déjà qualifiée de « russophobe » à Moscou c'est-à-dire hostiles à la Russie. Les précisions de Daniel Vallot à Moscou.
« Leurs manières seront peut-être plus cordiales mais la politique américaine ne changera certainement pas » la petite phrase de Sergei Lavrov, le chef de la diplomatie russe, prononcée en début de semaine à Moscou en dit long sur l’état d’esprit des dirigeants russes face à Joe Biden. Si Vladimir Poutine a été l’un des derniers dirigeants de la planète à féliciter le nouveau président américain pour son élection, ce n’est pas seulement parce que le Kremlin avait misé sur une réélection de Donald Trump. C’est aussi en raison des déclarations très hostiles à l’égard de la Russie faites par Joe Biden durant la campagne électorale. La Russie s’attend donc à une relation difficile avec la nouvelle administration – et à un éventuel durcissement de la politique de sanctions à son égard. Mais certains observateurs à Moscou estiment que la nouvelle présidence américaine pourrait avoir des effets positifs pour la Russie. D’abord en mettant fin à l’instabilité et à l’imprévisibilité, qui caractérisaient Donald Trump. Ensuite, avec la possibilité de s’entendre sur deux thèmes très importants aux yeux des autorités russes : l’accord sur le programme nucléaire iranien, et les négociations sur les armes atomiques. La nouvelle relation entre les deux pays pourra être mise très vite à l’épreuve : puisque le traité New Start sur la réduction des arsenaux nucléaires arrive à expiration, dès le mois prochain.
RA : Daniel Vallot à Moscou. Autre réaction ce soir à l’étranger : Israël qui appelle à « renforcer l'alliance » entre les deux pays face notamment à la « menace de l'Iran ». Également au Proche-Orient, les Palestiniens invitent Joe Biden à œuvrer à la création d'une Palestine « indépendante ». Ce sera l’un des grands chantiers du 46e Président des États-Unis investi aujourd’hui.
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