13h20 : Les impressionnistes s'exilent à Londres Nous sommes le 19 janvier 1871, lors de la guerre franco-prussienne. C'est au cours de la bataille de Buzenval qu'un jeune peintre trouve la mort, atteint à la tempe par une balle. Il s'appelle Henri Regnault, il a 28 ans. Sa mort suscite un immense émoi dans la communauté des artistes. Ses obsèques sont célébrées en présence du Tout-Paris. Henri Regnault devient le symbole du génie prometteur sacrifié à la patrie. Contrairement à lui, un certain nombre d'artistes quittent la France durant la guerre et durant la période d'insurrection que l'on appelle la Commune de Paris. Ils trouvent refuge à Londres. C'est là que Monet, Pissarro, Tissot et d'autres, encouragés par des collectionneurs, des galeristes, vont exercer leur créativité d'une manière nouvelle, créer des réseaux et influencer la scène artistique anglaise. « Ici, écrit le sculpteur Jules Dalou, loin d'être des hommes rejetés, honnis, vilipendés, les Anglais nous reçoivent à bras ouvert ». Invité : Christophe Leribault, conservateur général au musée du Petit Palais, à Paris, co-commissaire de l'exposition : « Les impressionnistes à Londres ». 14 heures : Le dernier effort Eté 1918, les Allemands sont à bout de force. Sur le front, les désertions et les refus d'obéissance se multiplient et - chose impensable dans la glorieuse armée du Kaiser - des mutineries éclatent. A l'arrière, la révolution gronde, des émeutes et des grèves se développent un peu partout ; l'on verra même des soldats allemands défiler dans les rues de Bruxelles, drapeaux rouges à la main... Partout les Alliés progressent et l'on sent bien que la victoire n'est plus qu'une question de semaines. L'empire ottoman signe l'armistice le 30 octobre, l'Autriche-Hongrie met bat les armes le 3 novembre. Pourtant, sur le front Ouest, l'intensité des combats ne faiblit pas. Avec Pierre Lierneux, historien militaire, expert auprès du War Heritage Institute ; Chantal Kesteloot, responsable de l'histoire publique au CEGESOMA.
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